Néanmoins, il est important de rappeler que les impacts du numérique, et de ses outils, sont dirigés par ceux qui les utilisent. Le magazine Wired le résume : « Les outils qui ont catalysé le Printemps arabe (…) sont aussi bons ou aussi malveillants que leurs utilisateurs ».
La base même du cybermilitantisme est l’utilisation des capacités du numérique comme la diffusion rapide d’informations, l’organisation de mouvements liés à une idéologie ou des faits, le bénéfice de failles de sécurités pour toucher la présence en ligne d’institutions… La libre circulation d’informations et la liberté d’expression peuvent favoriser la transparence et la diffusion de faits vérifiés comme de supposions et pensées extrémistes. Toutes ces méthodes peuvent également être au profit de mouvements voués à désinformer ou à créer plus de tort et de mal que l’inverse.
Mais ces externalités négatives n’enlèvent en rien tout ce que le numérique a alloué aux différents mouvements cités. L’intensification de l’implication de chacun, facilité à son échelle, même par un simple tweet ou story, a permis de galvaniser des foules et de redonner espoir dans la victoire de luttes sociales importantes.