En regardant la géopolitique du numérique, on comprend que l’on perd la maîtrise des technologies et des acteurs les concevant. Les nouveaux acteurs clés sont les entreprises privées. Big techs, prestataires incontournables mais plus discrets, fabricants. Ce sont eux qui régissent et définissent pour l’heure le numérique sur l’ensemble de son cycle. La détention du savoir est aussi un sujet quant aux impacts environnementaux du numérique. La majorité des technologies mises sur le marché sont conçues et entretenues par des entreprises privées. D’après Ophélie Coehlo « La maitrise des technologies, au vu de leur omniprésence et des situations de monopole, est un sujet central et qu’il faut aborder. Comment faire face si on est à la ramasse ? Comment ramener cette connaissance en Europe, en France, dans nos entreprises ? ».
Les technologies et services numériques quotidiennement utilisés par une grande partie de la population ne sont que très peu open-source. Ces technologies fermées, dont les lignes de code sont bien gardées, façonnent le numérique et nos usages. Or celles-ci ne sont pas connues pour leur éthique et leur sobriété. Libérer le code est important, l’open source permet plus de résilience dans les technologies. J’en parle en détails dans cet article dédié.
L’open-source est solution pour se réapproprier ces technologies et les façonner d’une nouvelle manière. On pourrait voir fleurir des technologies plus sobres, supprimant les fonctionnalités inutiles. Des logiciels plus éco-conçus à leur base sont un premier pas pour lutter contre l’obsolescence de nos appareils et alléger les datacenters.