Smartphones : les bonnes pratiques pour réduire son impact
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Pour des usages personnels voire professionnels, le smartphone est devenu un des appareils les plus répandus. Selon les âges, on passe plusieurs heures en moyenne sur notre smartphone : dans les transports, pour se divertir en attendant un rendez-vous ou pour rechercher une information le plus vite possible. De ce fait, nous l’avons toujours avec nous et certains usages sont propres à lui. Gestion des apps, mises à jour et choix des réseaux : quelles sont les bonnes pratiques à prendre en compte lorsque l’on est sur son smartphone ?
Le plus impactant : allonger la durée de vie de son smartphone
Nous n’évoquerons jamais assez l’impact global d’un appareil électronique. Le geste qui peut réduire le plus l’empreinte environnementale liée à son smartphone reste de le garder le plus longtemps possible ! Pour rappel, les ¾ des impacts environnementaux du numérique mondial sont associés à la fabrication des équipements. J’évoque notamment cette problématique dans un précédent article dédié.
Préférer le stockage en local plutôt que sur le cloud
Le stockage sur le cloud est devenu monnaie courante avec l’explosion des objets connectés et des connexions entre eux. Il peut notamment permettre de stocker ses photos, vidéos, fichiers, notes et autres en ligne. Il alloue notamment l’accès à ces données simultanément sur plusieurs appareils différents. Même si cette méthode de stockage peut s’avérer utile, son utilisation dépasse bien souvent l’utile pour tomber dans le gadget.
Pourquoi le cloud est-il plus énergivore qu’un stockage local ?
Le cloud est tout simplement plus énergivore que le stockage sur son appareil, en local. Lorsque l’on décide de synchroniser les données de son smartphone via le cloud, nous autorisons le stockage de nos photos, fichiers, etc sur des serveurs. Le stockage sur ces serveurs demande alors :
Une infrastructure supplémentaire : des serveurs au sein des centres informatiques (datacenters) au lieu d’un simple smartphone
De l’énergie pour faire les allers-retours entre ces serveurs et nos appareils pour que nous puissions accéder à nos données
De l’électricité pour faire fonctionner le tout, de l’énergie pour refroidir les serveurs…
Tout un système que nous pouvons éviter en choisissant le stockage sur notre smartphone.
Ce qui va de pair : limiter les données à stocker
Bien choisir sa méthode de stockage est un geste clé pour limiter son impact environnemental. Mais au-delà de préférer le stockage en local, réduire la quantité de données que nous créons sur notre smartphone va naturellement limiter les besoins en stockage. Photos, vidéos, applications, notes, fichiers…Sont-ils tous nécessaires à garder ? Un petit ménage sur son smartphone ne fait jamais de mal. Il peut être autant bénéfique pour la performance de votre appareil, que pour la planète ou votre organisation.
Éviter l’utilisation trop fréquente de la 4G
La 4G, voire la 5G, dorénavant, sont des réseaux très utilisés depuis des objets connectés. Le smartphone est un appareil nomade, toujours dans nos mains chez nous, au travail, dans les transports… De ce fait, ce fonctionnement nomade combiné à la facilité d’accès aux réseaux 4 et 5G dans les grandes villes, fait exploser l’impact environnemental de notre smartphone.
Pourquoi ? Avec un fonctionnement demandant des infrastructures spécifiques en grande quantité, le réseau 4G consomme beaucoup plus d’énergie que le Wifi, pour le même usage (aucun chiffre fiable ne peut être cité pour le moment). Alors, faire une recherche sur le web, écouter de la musique en ligne ou scroller sur son réseau social préféré n’a pas le même impact lorsque nous sommes en 4G.
Les bonnes pratiques à retenir pour limiter l’utilisation de la 4G
L’idéal pour réduire cet impact est de réorganiser nos usages sur notre smartphone. Pour cela, vous pouvez :
Bloquer l’utilisation des données cellulaires pour toutes les applications depuis les réglages du smartphone. Lorsque nécessaire, vous pouvez débloquer l’utilisation des données seulement pour une application. Cela évitera la consommation de 4G par des applications en arrière-plan.
Pour la musique, préférer le stockage en local. Cela évitera les allers-retours serveurs – appareils à chaque écoute et limitera l’énergie nécessaire au transport des données via le réseau 4G.
Pour ce qui en est des autres gestes comme des recherches sur Internet ou les réseaux sociaux, le tout est de se demander si nous pouvons attendre d’avoir un accès Wifi pour les appliquer. Une utilisation sobre et raisonnée de la 4G passe par ces réflexions.
Éviter les mises à jour automatiques
Que ce soit celles de nos applications favorites ou du système d’exploitation de notre smartphone, les mises à jour sont de deux sortes : correctives améliorant la sécurité du service ou de nouveautés introduisant des fonctionnalités. La deuxième n’est pas toujours utile et peut même être à l’origine de bug ou participer à l’obsolescence programmée de votre appareil. Apple a été déjà été sanctionné pour avoir ralenti certains modèles d’iPhone antérieurs via la mise à jour de son système d’exploitation (source HOP).
Afin de garder votre appareil plus longtemps, il est alors recommandé d’attendre les retours d’utilisateurs sur les mises à jour avant de les faire. Privilégiez les mises à jour de sécurité à ne pas manquer.
Conclusion
Certains gestes appliqués quotidiennement peuvent finalement avoir un impact non négligeable sur notre empreinte environnementale et sociale. Instaurer des bonnes pratiques lorsque nous sommes sur notre smartphone, comme une utilisation réduite de la 4G et du cloud, participe à un numérique plus sobre et positif.
UX/UI designeuse, j’aspire à recentrer le web et ses outils dans un objectif de bien commun, tant bien environnemental que social. Nous sommes dans une ère où nous nous devons de réinventer notre manière de concevoir et de communiquer. Le numérique responsable en fait partie. Changeons les choses.